rencontre par percutation... (PV Sally)

Salle commune de Poufsouffle :

Lucia se leva brusquement ce matin-là, un rêve magnifique la sortit de son sommeil. Elle rêvait d’une rencontre avec un certain jeune homme qu’elle ne connaissait pas. Elle s’était réveillée brusquement et regarda autour d’elle, rien n’avait bougé, tout était à sa place. Elle scruta la pénombre et ne vit personne. Elle avait rêvé, personne ne la regardait dormir ; c’était tout bonnement impossible, personne ne s’intéressait à elle, la petite poufsouffle…

Elle essaya en vain de se rendormir et n’y parvint que lorsqu’elle entendit les autres filles du dortoir se lever les unes après lesautres. Elle se leva brusquement et alla se doucher ce qui lui prit plus detemps que d’habitude. Elle s’habilla pour aller en cours, prépara son sac decours et partit prendre son petit déjeuner même si elle savait qu’après cetimpressionnant rêve elle n’arriverait qu’à avaler un jus de citrouille.

La grande salle :

Elle descendit à la grande salle et entra le plus discrètement possible. Elle alla s’installer à sa table et prit un verre de jus de citrouille, elle se mit à regarder discrètement l’homme de son rêve mais ne voulait pas que ses camarades le remarquent alors elle se dit que le meilleur moyen de les observer c’était pendant les cours. Elle plongea dans ses pensées qui la tiraillaient et tout à coup, elle entendit les autres se lever pour aller en cours, elle se précipita en cours de botanique qui était son premier cours de la journée.

La journée se passait avec une lenteur qui exaspérait Lucia, néanmoins, elle avait eu le temps de reluquer tous les mecs de chaque cours de la journée et aucun ne correspondait à celui de son rêve et en partie, cela ne pouvait être que vrai car un rêve est un rêve…

Le dernier cours de la journée été enfin terminé et elle n’avait pas franchement envie d’aller dîner, elle irait plus tard. Elle se dirigea plutôt vers le parc mais s’arrêta net car il commençait de pleuvoir alors qu’il n’avait pas du tout plu de la journée. Lucia sentit qu’elle était maudite. Elle se résigna à aller à la grande salle. Elle n’en avait aucune envie mais bon c’était toujours mieux que de broyer du noir seule dans son lit. Elle y alla avec élégance, d’ailleurs depuis quelques temps, il semblait que les yeux se tournaient vers elle après son passage mais comme à son habitude, elle ne s’aperçut de rien. Pourtant elle était blonde avec de magnifiques yeux bleus et une silhouette normale, des cheveux blonds dorés qui étaient d’une douceur incomparable. Elle arriva enfin à sa table et s’installa au bout.

Couloirs au rez de chaussée :

Ce soir-là elle ne mangea presque rien, elle était trop préoccupée par son rêve qu’elle en avait également oublié de manger le midi, elle s’était réfugiée à la bibliothèque pour y étudier les potions avec son cours. Elle était plus que troublée par ce rêve. Quand elle émergea enfin de ses pensées profondes, elle se leva et se dirigea vers la grande porte et avec une élégance encore plus forte et encore plus glamour, elle voulu aller à la salle commune pour y faire ses devoirs… quand tout à coup, elle percuta de plein fouet, une jeune poufsouffle…

- Désolée, vraiment, j’aurais du regarder où j’allais…

Un instant se passa et elle ajouta :

- Tout va bien ??? Tu n’as rien sinon je t’emmène à l’infirmerie ???

La jeune poufsouffle avait l’air un peu sonné et Lucia se répandit encore en excuses inutiles et se présenta :

- Désolée je suis un peu perturbée, je suis Lucia Edgardo et toi tu es Sally, je crois ? Sally Anderson ?

Lucia était tellement pensive depuis ce matin qu’elle avait accidentellement renversé cette jeune compagne de dortoir… Elle était en effet quelqu’un qu’elle connaissait mais d’où elle ne s’en rappelait plus, tout était obscur dans sa mémoire aujourd’hui. Elle finit par ajouter :

- Ne serais-tu pas la nouvelle petite amie de Jimmy ??

Elle ajouta plus bas…

- C’est pour cela que je la connais.

Elle pensa. La pauvre, elle ne sait pas ce qui l’attend…

Sally s’était levée du bon pied ce matin. La veille, elle avait rabattue son caquet à Daniella, et esquivait habilement Harry. Elle avait même réussi à le rendre jaloux. Mais après tout, cela n’était pas très dur. Il suffisait qu’elle se colle à Jimmy, son nouveau petit ami pour que celui-ci soit vert de jalousie. Elle sortait avec lui uniquement pour rendre jaloux Harry, et puis, cela arrangeait bien Jimmy aussi. L’un dans l’autre, les deux s’y retrouvaient sans se le dire clairement.

Tout le monde avait dans l’idée que Sally était la petite poufsouffle naïve qui ne connaissait rien à la vie, et qui se faisait lamentablement avoir par Jimmy. En réalité, Sally avait bien compris que Jimmy ne sortait avec elle, uniquement pour faire enrager Harry, bien qu’il l’apprécie tout de même. Sally l’aimait bien, il ne fallait pas cacher la vérité, mais pas au point de coucher avec ou voilà.

Sally se leva du lit, et partit se prendre une bonne douche bien chaude, histoire de se réchauffer. En ce moment, elle avait souvent froid. Elle ne savait pas à quoi c’était du. Elle s’habilla rapidement, puis descendit dans la grande salle pour rejoindre Jimmy avec qui elle devait prendre le petit déjeuner. Ils passèrent une bonne demi heure ensemble, puis Sally partit en cours.

Sa journée s’était résumée à deux heures de métamorphose avec les serpentards, une heure de défense contre les forces du mal, une heure d’histoire de la magie, et deux heures de sortilèges. Quelle journée réjouissante. A la fin de la journée, Sally avait perdu tout son enthousiasme.

Sally venait d’entrer dans le hall d’entrée au sortir de la grande salle quand une grande blonde la percuta. Sally à moitié sonnée, se releva et remarqué qu’il s’agissait de Lucia Edgardo, une amie de Jimmy. Celle-ci se confondit en excuse, et Sally eut un petit sourire.

-« Ne t’inquiètes pas ça va. Je suis un peu sonnée mais ça va aller. J’en ai connu d’autres. »

La jeune fille confirma qu’elle était bien Lucia.

-« Enchantée Lucia. Et moi c’est Sally oui ! »

Elle lui demanda alors si elle n’était pas la nouvelle petite amie de Jimmy. Et voilà comment on la connaissait. La petite amie à Jimmy.

-« Oui Oui c’est bien moi. Tu es une amie à lui je ne me trompe pas non ?! »

Cette jeune fille était une des plus belles de son âge car franchement il faut l’admettre à notre âge on est idiot et en plus pas beau à voir…. Ah l’adolescence… Elle ne sembla pas du tout consciente de ce qu’elle pouvait dégager. Elle me rendait quelque peu jalouse, d’une part elle était mille fois même un million de fois plus que moi et jamais je ne pourrais lui arriver à la cheville d’autre part elle avait l’air tellement sûre d’elle,
tellement belle, tellement tout. Mais elle n’y pouvait rien, la nature lui a bien rendue service tandis qu’à moi, elle me pourrit la vie. Je me demandais ce qu’une fille comme elle pouvait bien faire avec Jimmy, lui tellement beau, tellement parfait mais tellement profiteur de chaque fille avec lesquelles il sortait. C’était mon ami bien sûr mais cela n’irait jamais plus loin, je ne l’aide jamais dans ses conquêtes, d’ailleurs il n’a pas besoin de moi. Ce sont elles qui le suivent à la trace, comme s’il les attirait, comme si tout chez lui était attirant. D’ailleurs, il l’avait totalement bien compris et il aurait tort de se priver de son pouvoir de séduction qui cependant n’avait aucun effet sur moi vu que de toute façon je n’étais nullement attirante, il n’avait pas à me séduire. On s’est bien trouvé tous les deux, lui le beau gosse et moi la fille à qui il confie tout. Mais quand je trouve cela exagérer, ou dégoûtant pour la jeune fille et bien je me débrouille pour qu’il ait honte de lui-même même s’il recommençait le même cirque, je n’avais pas le pouvoir de l’arrêter d’ailleurs, il ne m’écoutait pas quand je lui disais que c’était ignoble de faire cela.

La belle poufsouffle lui avait dit qu’elle n’avait rien, elle avait l’air juste sonnée. Elle me demanda si j’étais ami avec Jimmy et je lui répondis :

- Oui, nous sommes amis, pas depuis vraiment longtemps mais je le connais assez bien. Vous avez l’air très complice tous les deux. Je vous ai observé un peu sans vraiment je vouloir.

Je réfléchis quelques instants et je n’avais pas d’autre choix que d’être honnête avec elle car elle était trop belle.

- Ne te laisse pas faire par lui, c’est un profiteur ! Malgré cela, je trouve que vous formez un très beau couple. Je sais que je n’aurais pas du te dire cela mais je ne peux pas l’empêcher de faire des âneries et comme c’est mon ami, je ne peux pas décemment le laisser faire, solidarité féminine avant tout. Ne le prends pas mal surtout…

Je me sentais affreusement coupable pour l’un et l’autre choix. Mais elle me semblait tellement gentille que je n’ai pas pu m’en empêcher. N’empêche que ma curiosité l’emporta et je lui demandais :

- Combien de temps cela fait-il maintenant ? Que vous êtes ensemble ? Car il me semblait que tu sortais avec un autre garçon avant…

Je m’arrêtai là car je pensais être trop curieuse et comme on ne se connaissait pas, cela pouvait être déplacé. D’ailleurs, elle paraissait le prendre mal alors j’essayais de détourner la conversation…

- Tu es en quelle année ? Moi je suis en sixième année et franchement j’ai beaucoup de boulot mais cela vaut la peine de bosser comme une dingue en année de BUSE.

Je le savais, la curiosité est un vilain défaut. Tandis qu’elle me jaugeait, je me plongea dans mes pensées et tout à coup, surgit l’homme du rêve de cette nuit, j’avais l’air d’une idiote à rêvasser comme cela mais cela me donnait du courage pour la suite, faire les devoirs et puis il serait bientôt temps de repartir dans mes rêves, même les plus fou. Qui arrivait à trouver son idéal. En y réfléchissant, tout le monde sauf moi. Je dois être maudite. De toute façon qui voudrait de moi ? Personne bien évidemment. Je suis trop… pas assez… enfin tout cela en même temps. Je fis une mine maussade car oui j’étais une oubliée de l’amour et cela me rendait plus jalouse de ce que les autres avaient et que moi j’en avais pas le droit.

Soudain, elle me sortit de mes pensées…

Sally observait Lucia en détail, et remarqua que c’était vraiment une belle fille. Belle, grande, élancée, de longs cheveux blonds, des yeux magnifiques. Et pourtant, on voyait en elle une tristesse infinie, une déception, presque du désespoir. Pourtant, tout devrait lui réussir. Elle devrait avoir un petit ami, des amis supers à n’en pas douter, d’excellents résultats… Une vie qui plait à tous. Sally se demandait bien pourquoi elle pouvait être si triste.

Sally lui avait demandé si elle et Jimmy étaient bien amis. Une ou deux fois, elles les avaient vu ensemble, et pourtant, elle n’en avait pas été jalouse. Bien qu’elle ne soit pas amoureuse de lui et qu’elle se serve de lui, elle lui était attachée et n’aimait pas le voir avec d’autres filles. Mais en le voyant avec elle, on voyait que c’était une amitié fille-garçon réelle, qu’il y avait une véritable entente entre eux.

Lucia lui expliqua qu’ils se connaissaient depuis peu mais assez bien. Elle rajouta qu’ils avaient l’air complice. C’est vrai qu’ils l’étaient. Même si elle n’avait aucun sentiment pour lui, ils s’entendaient vraiment bien.

Avant que Sally ne puisse dire un quelconque mot, Lucia ajouta qu’il fallait qu’elle fasse attention, qu’il n’était qu’un profiteur. Rien de plus que Sally ne savait déjà.

-« Je te remercie de me le dire Lucia ! Je m’en doutais depuis longtemps mais ça me fait plaisir que tu me le dises. »

Déclara Sally avec un grand sourire.

Mais elle le perdit bien vite quand Lucia lui demanda depuis combien de temps ils étaient ensemble, et lui dit qu’elle l’avait vu avec un autre avant. Avec Sally, c’était le sujet à éviter. Elle avait trop souffert de cette histoire, et maintenant, elle lui faisait payer le prix fort.

-« Ca fait à peu près un mois que l’on est ensemble. Et c’est vrai. Avant j’étais avec Harry Foster. Mais je l’ai largué. Il m’a trompé avec une fille que je considérais comme une amie… Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. »

Répondit Sally avec un petit sourire triste.

Lucia remarqua que la question m’avait gênée. Mais evidemment, il ne pouvait en être autrement. Parler de Harry lui faisait un mal de chien. Elle ne supportait pas reparler de lui sauf pour lui en mettre pleins la tête et le rendre jaloux. Lucia avait alors détourné la conversation vers les buses et le travail qui accablait les élèves.

-« Oh je suis en cinquième année. En pleine préparation des buses !! Et toi, tu t’en es bien sorti avec les buses ? Tu en as eu beaucoup ?? »

Lucia avait vraiment l’air d’être gentille, et en même temps, ne pas avoir une folle habitude de parler aux gens. Elle avait du mal à poser ses questions, aller trop loin, ou alors était gênée. A croire que les gens la fuyaient comme la peste.

Lucia avait été certaine de l’avoir ennuyée avec toutes ses questions, mais si cela avait été le cas, elle n’en avait rien dit. Elle paraissait plutôt enjouée comme fille. Elle était plutôt jeune mais elle avait déjà des allures de femmes et cela lui réussissait très bien. Elle me retourna ma dernière question sur BUSES et je lui répondais :

- Ben je suis assez contente de mes résultats. J’aurais voulu mieux faire mais, il était hors de portée que j’obtienne un Optimal à ma Buse en potion et histoire de la magie mais sinon je m’en suis très tirée. Cependant avec le boulot que demande la sixième année j’ai du faire des choix quand à mes options, j’ai donc laissé tombé la divination et l’astronomie qui ne m’apportaient rien et qui de plus ne m’intéressaient pas vraiment. Sinon j’ai essayé de prendre un maximum d’options en sachant cela me demandera beaucoup de travail personnel et que je n’aurais plus le loisirs de dormir mais cela m’évitera les cauchemars, comme cela.

J’étais bien sûr sérieuse en disant cette dernière phrase vu que je ne dormais que deux ou trois heures depuis quelques mois. J’étais épuisée et émotionnellement atteinte mais personne ne s’en rendait compte y compris les gens qui me cottoyaient tous les jours. Pour sauver la face, je fis un petit sourire pour ne pas l’inquiéter sur mon état. Personne ne devait savoir à quel point je souffrais, c’était mon problème et pas celui des autres, je devais le garder pour moi et souffrir en silence. Ma peau depuis quelques temps avait blanchie par mon manque de sommeil que je justifiais par le surplus de travail scolaire mais en réalité cela n’était pas. Je faisais des cauchemars toutes les nuits, mais aussi de merveilleux rêves qui me troublaient au plus haut point. Mon interlocutrice ne semblait s’apercevoir de mes inquiétudes, et de ma dépression car on ne pouvait pas appeler cela autrement qu’une dépression. Cependant j’essayais toujours de garder la face devant tout le monde comme personne ne pouvait lire dans mes pensées alors personne ne pourrait s’apercevoir à quel point j’étais torturée. Bien sûr, il fallait que je tienne mon rôle de camarade et lui demanda :

- Alors, les cours se passent bien ? Tu dois avoir beaucoup de travail mais cela va en s’empirant avec les années mais une fois qu’on a fini on doit être très heureux, je suppose ? Alors il faut souffrir pour réussir (pourquoi ce mot, souffrir, était aussi difficile à dire ?) j’espère en tout cas que tout se passera bien pour toi et si tu as besoin de quoi que ce soit il ne faut pas hésiter, je t’aiderais tant que je le peux… je sais que souvent les plus grands n’aident personne mais je ne pense pas que cela soit de l’orgueil ou une chose dans ce genre c’est juste une question de priorités, je pense.

Je me tus un peu pour lui laisser le loisir de me répondre et une fois qu’elle m’eut répondu je lui dis :

- Je vous trouve très charmant, je veux dire toi et Jimmy, vous vous accordez bien… enfin ce n’est que mon avis… tu sais quand on trouve chaussure à son pied il faut le garder car, il y a peu de chance d’être heureux après cela (et j’en savais quelque chose… Ouille !!! Ça fait mal). Je sais que Jimmy est loin d’être parfait mais tu parais le rendre meilleur…

Je m’arrêtais de peur de l’effrayer avec mes paroles et baissa la tête pour regarder par terre, j’étais terriblement gênée. Vu ma vie privée, qui aurait pu croire à de telles paroles venant de ma part mais j’avais l’impression que je pouvais lui confier le peu de choses dont j’étais capable de sortir sans me mettre à hurler de douleur. Certes, personne n’était assez proche de moi pour que je puisse me laisser aller entièrement. Je m’embrouillais moi-même, étant concentrée pour ne pas perdre pied devant elle. J’attendis en vain qu’elle dise quelque chose et cela ne semblait pas venir. Elle semblait perplexe, ne sachant sûrement pas quoi faire en ma présence et cela me transperça de part en part. Je rougis et tomba à la renverse, j’étais tellement épuisée physiquement et émotionnellement que ces réflexions m’avaient achevée. Je repris à peine conscience en m’attendant à ce qu’elle soit partie mais elle était toujours à mes côtés. Je m’éveillais peu à peu et….

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